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EUBREWNET (European Brewer Network) (2013-2017) : une action-COST réussie

Le 29 avril 2013 à Bruxelles fut donné le coup d’envoi d’une nouvelle action-COST² à laquelle participent 20 pays européens. Cette action a été clôturée le 30 juillet 2017 avec succès. L’IRM représentait la Belgique dans ce projet. Plusieurs membres du Service Scientifique “Observations” ont pris une part active aux différents workshops et réunions, et l’IRM a également assuré la présidence d’un des quatre groupes de travail de cette action.

Figure 1 : Différents spectrophotomètres Brewer durant la campagne de comparaison.

Figure 1 : Différents spectrophotomètres Brewer durant la campagne de comparaison.

Cette action a reçu le nom de Eubrewnet pour “European Brewer Network” et son but était l’harmonisation des réseaux de mesures de tous les Instituts européens disposant d’un spectrophotomètre Brewer (figure 1). Cet instrument a été originellement développé afin de mesurer la quantité totale d’ozone dans l’atmosphère, mais il peut être aussi utilisé pour mesurer le rayonnement UV à la surface de la Terre (à partir duquel on détermine l’indice UV) ainsi que pour déduire l’obscurcissement de la lumière solaire par la présence d’aérosols dans l’atmosphère (représentée par l’épaisseur optique des aérosols - EOA).

Figure 2 : Aperçu de la répartition des stations qui transmettent leurs mesures vers la base de données Eubrewnet.

Figure 2 : Aperçu de la répartition des stations qui transmettent leurs mesures vers la base de données Eubrewnet.

L’IRM dispose de trois instruments Brewer : deux d’entre eux se trouvent à Uccle, et le dernier a été installé à la base Princesse Elisabeth à Utsteinen en Antarctique. En Europe, on dénombre environ 50 spectrophotomètres Brewer en fonction dans les différents instituts nationaux (figure 2), qui ont leurs propres manières de d’utiliser l’instrument et d’analyser les données. La conséquence de ceci est que les données recueillies par les divers instruments ne sont pas homogènes et donc pas directement comparables entre elles. Pour résumer, cette action a donc été menée afin de mettre en place un réseau de mesure cohérent de données harmonisées et où une approche a été développée afin que les procédures de contrôle de qualité soient consistantes. Quatre groupes de travail ont été mis sur pied afin d’atteindre les objectifs fixés lors de cette action. Le premier groupe s’est concentré sur la caractérisation et la calibration des instruments, afin d’obtenir une homogénéité de ceux-ci parmi les différents partenaires. Un workshop s’est chargé de définir la situation en début de projet et d’identifier les problèmes récurrents qui empêchaient un fonctionnement uniforme du réseau de mesures. Un deuxième workshop fut organisé plus tard afin d’étudier les avancées, les problèmes imprévus et les conséquences de l’implémentation des algorithmes développés. Le deuxième groupe de travail était responsable du développement des algorithmes utilisés afin de produire les données finales (ozone, UV et EOA).

Figure 3 : Photo de groupe durant le workshop Eubrewnet à Ponte Delgada, en mai 2016.

Figure 3 : Photo de groupe durant le workshop Eubrewnet à Ponte Delgada, en mai 2016.

Différentes méthodes étaient utilisées parmi les institutions membres. Ces méthodes ont été comparées afin d’en tirer le meilleur, qui servirait de méthode de référence pour le réseau. De cette façon, les produits issus du réseau feront appel à un algorithme et à un protocole standards qui permettra leur inter-comparaison directe. Le troisième groupe de travail, duquel l’IRM assurait la présidence, avait pour but de développer une stratégie de collaboration et d’entretien du réseau de mesures. En pratique, ce groupe devait développer une procédure efficace de contrôle de qualité, ainsi que la construction et le contrôle des différentes versions des données. Et enfin, le quatrième groupe de travail assurait le lien entre le réseau, les utilisateurs finaux, divers groupes d’intérêt et les opérateurs de différentes stations. Les stations de mesures peuvent directement envoyer leurs données brutes vers une base de données centrale où elles sont alors retravaillées pour fournir les produits finaux. Les données sont disponibles pour le grand public via un site internet. A la fin de cette action, le produit ozone était entièrement retravaillé. L’UV et l’EOA sont pour le moment toujours en développement. De amples renseignements et les nouveaux développements sont disponibles via les sites web suivants : http://www.eubrewnet.org/cost1207/ et http://www.cost.eu/COST_Actions/essem/ES1207.

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