Ce week-end, l’arrivée des premières chaleurs de l’année était accompagnée d’un panache de sable en provenance du Sahara. Ce dernier a été observé distinctement à Uccle par un nouvel instrument dont l’IRM a fait l’acquisition l’année dernière.
Cet instrument est un ceilomètre d’un nouveau genre qui est capable de mesurer les modifications de la propriété de la lumière laser (dépolarisation) après avoir été rétrodiffusé par les particules (aérosols) et les hydrométéores présents dans l’atmosphère. La mesure et l’analyse de ces modifications permet de différencier les particules (aérosols), les nuages et les précipitations solides, liquides ou en phase mixte.
Afin que ces informations sous forme chiffrée puissent être directement interprétées par nos prévisionnistes, un algorithme a été développé à l'IRM afin de pouvoir effectuer le suivi en temps réel des panaches de particules avec une identification graphique des différents types de particules/hydrométéores présents dans l'atmopshère. Le suivi de certains de ces panaches peut s’avérer extrêmement utile pour l’aviation lorsqu’il s’agit de cendre volcanique par exemple.
Dans ce graphique, la présence des panaches de sable est clairement visible en altitude (en jaune, mais leurs présences peuvent aussi être indirectement détectées au sein des couches nuageuses. Durant cet épisode, trois panaches de sable ont été détecté au-dessus d’Uccle. Lors du passage du deuxième panache (dans la nuit de dimanche 07/04 à lundi 08/04), du sable transporté par les précipitations était clairement visible en surface (pare-brise des voitures, velux...). Le troisième panache de sable (dans la soirée de lundi 08/04) était essentiellement localisé dans les premières couches de l'atmosphère.