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Lancement du satellite météorologique polaire MetOp-C réussi

Le 7 novembre 2018, MetOp-C s’est ajouté à la liste des satellites assurant la continuité des observations météorologiques.

C’est le 19 octobre 2006 que le premier d’une série de 3 satellites météorologique polaires (les MetOp-A/B/C) fut lancé vers son orbite autour de la Terre. MetOp-B l’a suivi le 17 septembre 2012.

Les neuf instruments scientifiques embarqués sur ce satellite apporteront, entre autres, leur contribution à l’amélioration des prévisions météorologiques, par la livraison d’informations météo à une échelle globale, et ce 2 fois par jour. Ces donnes seront également utilisées pour les études sur le climat.

La continuité du flux de données est très importante à la réalisation des prévisions météorologiques. Il était donc de ce fait tout aussi important de planifier l’utilisation à long terme d’une série de 3 satellites identiques. Grâce au lancement de MetOp-C, EUMETSAT aura l’occasion d’utiliser 3 satellite MetOp simultanément, avec un écartement d’environ 120° de leurs orbites respectives autour de la Terre. Si tout se passe comme prévu, MetOp-A sera retiré de son orbite terrestre en 2022.

Figuur 1: Illustration de MetOp-C (copyright : ESA)

Figuur 1: Illustration de MetOp-C (copyright : ESA)

EUMETSAT a mis sur pied plusieurs SAF’s (Satellite Application Facilities) afin de pouvoir développer des produits opérationnels spécifiques à partir des différents instruments du satellite.
L’IRM est impliqué dans le AC SAF, lié aux observations de l’ozone et d’autres gaz, ainsi qu’aux particules d’aérosols (par exemple, importants pour le suivi des explosions volcaniques). L’instrument GOME-2 (Global Ozone Monitoring Experiment-2) permettra de réaliser la majorité de ces produits opérationnels ainsi que d’observer le trou d’ozone au-dessus du Pôle sud.

La Figure 2 donne un exemple du passage du satellite MetOp-B au-dessus du Pôle sud, le 2 novembre 2018. Elle montre clairement qu’une grande varabilité est possible dans la répartition verticale de l’ozone en partant du nord vers le sud. On y voit de toute évidence un trou dans la couche d’ozone, représenté par la couleur bleu foncé, à droite.

Figuur 2: Coupe de détail de la répartition verticale de l’ozone dans l’atmosphère, de 0 à 64 km (profile d’ozone), avec à l’extrémité droite, une partie du trou de la couche d’ozone (dans le cercle rouge) (copyright: AC SAF/KNMI/EUMETSAT)

Figuur 2: Coupe de détail de la répartition verticale de l’ozone dans l’atmosphère, de 0 à 64 km (profile d’ozone), avec à l’extrémité droite, une partie du trou de la couche d’ozone (dans le cercle rouge) (copyright: AC SAF/KNMI/EUMETSAT)

Le trou d’ozone est également suivi de manière quotidienne par des modèles. Vous retrouvez ci-dessous une simulation de l’évolution annuelle du trou d’ozone depuis 2003. Cette année, il a fallu pas mal de temps avant que le trou ne commence à se rétracter. (source : https://atmosphere.copernicus.eu/monitoring-ozone-layer)

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